Les Grecs ont inventé une religion
où les dieux se comportent généralement comme des êtres
humains, avec leurs défauts et leurs qualités, mais ils ne vieillissent
pas et sont immortels. Ils se nourrissent d'ambroisie, boivent du nectar et
dans leurs veines coule l'ichor et non du sang.
Ils croient aussi aux héros, des
hommes qui ont accompli de grands exploits et qui sont devenus dieux après
leur mort. Le plus célèbre est Héraklès
et ses 12 travaux, mais il y a également Thésée qui tua
le Minotaure.
L'origine des 12 dieux olympiens:
Au début, existaient Chaos, Gaïa et Eros. Chacun enfante seul d'autres
dieux (l'un d'eux s'appelle Ouranos)
Gaïa se marie à Ouranos et donne naissance aux Titans, aux trois Cyclopes
et aux trois Cent-Bras. Mais Ouranos empêche ses enfants de voir le jour; Gaïa
alors médite une ruse, elle crée une serpe qu'elle confie au plus jeune des
Titans, Kronos, et Kronos blesse grièvement son père.
Les enfants d'Ouranos et de Gaïa engendrent à leur tour d'autres dieux.
Et l'histoire se répète. Dès leur naissance, Kronos, époux de Rheia, avale ses
enfants ( Hestia, Déméter, Héra, Hadès, Poséidon)
pour éviter que l'un d'entre eux ne devienne roi. Le dernier, Zeus,
lui échappe car Rhéia lui fait avaler une pierre à la place.
Zeus grandit et force Kronos à vomir ses enfants. Mais, avant d'être le
maître de l'Olympe, Zeus, avec ses frères et soeurs, doivent
combattre les Titans et Typhon. Ensuite, pour ne pas être détrôné, Zeus avale
son épouse Métis (l'Intelligence rusée) qui attendait un bébé
et il donne naissance lui-même à Athéna.
Héphaistos, Hermès, Arès, Apollon,
Artémis sont des enfants de Zeus. Apollon et Artémis
seraient nés dans l'île de Délos. Aphrodite
serait née de l'écume de la mer, dans une nacre de perle. Le poète
Homère dit qu'elle avait été portée à l'île
de Chypre par la divinité du vent, Zéphyr.
La religion remplit la vie quotidienne:
les lieux où les dieux étaient honorés étaient sacrés;
on les appelle des sanctuaires. Il y en
avait partout, en particulier dans chaque maison (un petit autel), dans les
cités (des temples), dans la campagne (un bois ou une source sacrée).
Les fêtes religieuses étaient nombreuses
(plus de 120 jours de fêtes par an pour la cité d'Athènes)
et cela donnait souvent lieu à des sacrifices importants comme les
hécatombes (sacrifices de 100 bêtes). Ces fêtes
coûtaient cher c'est pourquoi les cités obligeaient les habitants
les plus riches à les payer.
On s'adressait aux dieux après avoir fait des
libations, des
offrandes. Les offrandes (aliments, animaux sacrifiés) étaient
brûlés sur un autel.
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La religion unit les Grecs:
chaque cité interprètait la religion à sa manière;
la liste des 12 dieux olympiens n'est pas toujours la même d'une
cité à l'autre, certains dieux n'existent que dans une cité...
Mais toutes tenaient à participer aux grandes fêtes communes
à tous les Grecs; ce sont des concours
organisés dans 4 sanctuaires: Olympie
et Delphes (tous les 4 ans), Corinthe
et Némée (tous les 2 ans). Avant chaque concours,
on proclamait une trêve sacrée
pour pouvoir se rendre dans les sanctuaires sans risque d'être attaqué.
Les vainqueurs de ces concours ne touchaient pas d'argent mais recevaient
une couronne d'olivier à Olympie, de laurier à Delphes,
d'ache à Corinthe et Némée. La croyance aux oracles unissait également les Grecs. L'oracle est un moyen de connaître l'avis des dieux: un spécialiste, le devin, observait des signes (vol d'oiseaux, entrailles d'animaux) et donnait ainsi la réponse des dieux à la question posée. Chaque cité possèdait ses devins, mais les oracles les plus célèbres étaient ceux de Dodone, Milet et Delphes. |
Le sanctuaire de Delphes était ouvert à tous une fois par mois. En arrivant, il fallait d'abord se purifer, payer une taxe, faire des sacrifices... puis on se rendait dans le temple d'Apollon pour poser sa question. La prêtresse, appelée Pyhie, rendait une réponse que seuls les prêtres comprenaient et pouvaient interpréter. Mais, même traduite par les prêtres, cette réponse était souvent difficile à comprendre.
On se retrouvait encore au sanctuaire d'Epidaure. Ici, on prêtait au dieu Asklépios des pouvoirs de guérison: des Grecs venus de partout s'allongeaient sous le portique du sanctuaire pour attendre un songe dans lequel le dieu indiquait le moyen de guérir.